Le rôle d’entraîneur de l’équipe de France est sans doute un des métiers les plus compliqués du monde partagé entre la pression médiatique et la difficulté à manager ces joueurs millionnaires à l’égo surdimensionné. Le premier moyen d’y parvenir repose avant tout sur les antécédents du sélectionneur, sur ses exploits, son expérience mais également sur un caractère qui se doit d’être bien trempé. Didier Deschamps est par conséquent la personne idéale pour ce poste en vue de son palmarès et de son âme de leader.
1- Une capacité hors norme d’analyse et d’adaptation
« Rien n’est jamais désespéré, il faut toujours y croire. Et si l’entraîneur n’est pas le premier à y croire, c’est mort ». Didier Deschamps est un tacticien psychologue : à la fin du match aller contre l’Ukraine pour les qualifications au mondial, Didier Deschamps a difficilement encaissé cette défaite cuisante qui condamnait, à peu de choses près, l’équipe de France. Abasourdi mais pas abattu, le sélectionneur français a décidé de reprendre l’équipe en main : changement de tactique, entretiens personnels avec chacun des joueurs… il responsabilise ses joueurs et dédramatise la situation pour relâcher la pression : «.. Personne ne va mourir demain, ce n’est qu’un match de foot. En revanche, vos familles, vos proches, les gens que vous aimez vont vous regarder… », il fait ressortir le côté affectif et redonne de la force à sa jeune équipe.
Robert Budzynski, directeur du FC Nantes à l’époque, nous raconte l’arrivée de Didier Deschamps (âgé de 14 ans) dans le club : « Au bout de quelques jours, on avait le sentiment qu’il avait tout compris. Il transmettait notre message, nos valeurs, comme s’il était là depuis des lustres ».Preuve d’une capacité d’adaptation et d’un leadership innés.
2- Une âme de leader
Humble en toutes situations, il est bien rare que D.D fasse allusion à son palmarès. C’est seulement à travers ses conseils et son management que sa carrière transparait de toute part, tant ses décisions et sa gestion de l’équipe sont justes.
A l’aise socialement, il aime à connaître ses joueurs en tant qu’individu : qui sont leurs proches ? Quelle a été leur adolescence ? Tant d’indices et d’informations qui lui permettent de mieux cerner son équipe et de la réunir autour d’un même objectif. En guerre continuelle contre l’égo de ses joueurs, il travaille à isoler les éléments perturbateurs et à réinsérer une pensée commune à tous les membres de l’équipe : « la culture de la gagne ».
Persuadé que la qualité individuelle de ses joueurs est essentielle pour remporter des matchs, il est cependant conscient que l’intelligence du jeu et la mise en avant des qualités de chacun doit nécessairement passer par une équipe harmonisée. Il s’entoure ainsi de 3 leaders d’équipe qui lui permettent de transmettre l’information et de prendre des décisions d’équipe (3 étant le chiffre parfait afin de toujours parvenir à une solution).
Source : Management Juin 2014 N°220
Didier, tu peux être fier de tes joueurs de l’équipe de France. Grâce à toi, ils ont retrouvé la sérénité sur le terrain. Ils ont envie de t’offrir un deuxième titre de champion d’Europe de football comme sélectionneur, 16 ans après l’avoir déjà gagné comme joueur. Félicitations à toi et tes joueurs et ramène-nous le trophée du Championnat d’Europe de football à la maison. L’Euro 2016 est en France, le trophée doit rester en France. Vivement le 10 juin pour le match d’ouverture de l’Euro.Et bien sûr, le 10 juillet pour la finale.